Le protocole à suivre durant la dernière année de primaire en Montessori pour préparer l'enfant à sa transition vers le collège.
Vos élèves ou vos enfants arrivent en fin de cursus primaire.
L’année prochaine ?
C’est le collège.
Un collège… mais pas un collège Montessori.
Déjà que le passage au collège, pour tout le monde, c’est un grand pas assez angoissant.
Mais alors, quand on vient d’une école radicalement différente de ce qui se fait dans un système traditionnel…
… Ça stresse les parents.
Si bien qu’ils peuvent même avoir du mal à les laisser dans leur école Montessori jusqu’au bout.
Pour qu’ils soient un peu plus prêts.
… Ça stresse les enfants.
Parce que c’est un saut énorme.
Dans l’inconnu.
… Ça stresse les éducatrices Montessori.
Parce qu’elles ressentent bien l’enjeu, mais ne savent pas trop comment s’y prendre pour aider leurs élèves.
… Ça stresse les directeurs et directrices d’écoles Montessori.
Parce qu’ils perdent des élèves qui auraient pu rester un an ou deux de plus.
Parce que les parents posent plein de questions.
Et parce que souvent, ils n’ont pas les réponses.
Dans la plupart des écoles Montessori, il n’y a en effet pas de protocole pour les élèves de dernière année de primaire.
Ceux qui sont censés passer au collège l’année d’après.
Ce qui fait que les enfants qui viennent des écoles Montessori sont débarqués comme ça.
Alors pour tous les écoliers c’est un choc.
Et c’est d’ailleurs dommage, parce qu’avec un peu de méthodologie et de préparation, ça pourrait se passer sans heurt.
Et surtout sans angoisse d’anticipation.
Mais alors pour les écoliers sortant d’écoles Montessori, il va falloir se confronter au gap de fonctionnement.
Ces enfants font en général de bons délégués de classe.
Sont appréciés des professeurs.
C’est ce qu’on en dit le plus souvent.
Et le plus souvent, c’est vrai.
Mais qui s’occupe de comment se sent le jeune ?
Surtout avant le passage.
De son stress ?
De ses questionnements ?
Voire de ses angoisses ?
Bien souvent, on se contente de lui dire que « ça ira », mais sans vraiment traiter toutes les questions qu’il peut se poser.
Le passage au collège, c'est un changement.
Et comme tout changement, il peut être mal vécu.
C'est humain.
Imaginez votre Manager qui vous annonce que dans deux semaines, vous changez complètement de logiciel, et ça va vous demander de modifier toute votre organisation...
... et qu'il vous dise: t'inquiète, ça ira.
Mais que vous ne comprenez pas ce que vous devez faire.
Que vous ne vous sentez pas capable de le faire.
(Dans deux semaines, il est sérieux???)
Que vous n'avez pas le soutien et les outils pour changer.
(Pas besoin de formation, c'est tellement intuitif!!!)
Que vous ne savez pas exactement comment ça va fonctionner et quelles vont désormais être vos tâches.
(Mais t'inquiète, je t'ai dit que ça irait!!!)
L'enfant?
C'est pareil.
Pour bien vivre le passage au collège, il a besoin de percevoir qu'il a les ressources pour bien vivre les exigences du collège.
S'il ne sait pas à quoi s'attendre, y compris les nouvelles routines, les règles et les attentes.
S'il stresse de ne pas réussir à faire ses devoirs.
S'il a peur d'échouer aux interros.
S'il craint de ne pas se faire d'amis.
S'il a peur qu'on se moque de lui.
S'il est inquiet de se retrouver dans cet énorme établissement.
Si en plus, il y a la nostalgie de quitter son système actuel, ses amis actuel?
Dire "ça ira"... n'apporte aucune solution, aucune réponse concrète.
Normal que ça aggrave les choses plutôt que de les arranger.
Une autre erreur?
Croire qu'il faut mettre le paquet sur les compétences académiques.
Sans prendre en compte les compétences... méthodologiques.
A part si le gamin n'a vraiment rien fait durant les 5 dernières années...
... le plus important n'est vraiment pas là...
... mais dans le fait d'outiller l'enfant suffisamment pour qu'il perçoive qu'il a les ressources pour faire face aux nouvelles exigences de sa scolarité.
Le passage au collège, c’est une transition majeure dans la vie d'un enfant.
Une transition dont, généralement, on se souvient.
Et il a tout à fait conscience que c’est une transition importante.
Surtout que ça correspond à un autre changement majeure dans sa vie:
Le passage de l'enfance à l'adolescence.
C’est de cette transition dont il s’agit de prendre soin.
Sinon... si on pense juste que "ça ira"...
... on prend des risques.
Le risque que l'enfant se sente submergé par tout ce qui va lui arriver à la rentrée.
Les nouvelles attentes.
Les nouvelles responsabilités.
Le nouveau cadre.
Le nouveau fonctionnement.
Le risque que l'enfant perde confiance en lui, parce qu'il ne se sent pas capable de relever ces défis.
Même si nous on pense qu'il l'est.
Ce qui compte, c'est sa perception.
Comment il croit qu'il va pouvoir faire face aux nouvelles exigences.
On peut être très bon élève, ultra sociable, autonome... et stresser.
Vous le savez: ça n'a rien à voir.
Et si vous êtes éducatrice Montessori ou directeur/trice d'une école Montessori?
A votre avis...
Quelle image pensez-vous que votre école renvoie, si elle n’a pas de protocole pour aider ses élèves à passer au collège de manière sereine ???
En vous mettant deux secondes dans la peau d’un parent, vous iriez où ?
Dans une école qui sait précisément comment préparer votre enfant pour l’avenir.
Ou une école qui n’a rien de prévu pour ça ?
Oui, ça joue clairement sur les inscriptions.
Alors, si vous êtes parent, et que l’école de votre enfant n’a rien prévu ?
Non, je ne vous conseille pas de l’enlever le plus vite possible.
Vous pouvez combler ce manque.
Même si ce n’était pas à vous de le faire.
Comment mener cette année de transition alors?
Pour commencer, on va identifier ses forces et ses difficultés, dans les domaines essentiels à un passage serein vers le secondaire.
Parce que chaque enfant est différent.
Non, ce ne sont pas des compétences académiques dont je parle.
Mais des compétences méthodologiques.
Celles qui vont faire que l'enfant va se sentir compétent pour entrer au collège.
Qui vont lui permettre de se concentrer sur l'essentiel: se faire des amis et continuer à progresser.
Après, on prépare un plan individualisé.
Pour aider chacun à atteindre des objectifs essentiels.
On passe à l’action avec des activités ciblées.
Présentées individuellement ou en petits groupes.
Intégrant ces activités de préparation dans le lot de toutes les autres.
Pour que la dernière année dans le cursus Montessori soit une préparation progressive à cette nouvelle aventure.
Et que l'enfant sache, entre autres:
… établir et respecter un emploi du temps, des échéances et un horaire.
… planifier et prioriser les tâches.
… développer une bonne prise de notes.
… s’approprier les stratégies de mémorisation qui lui conviennent.
… s’adapter à différents styles d’enseignement, sans perdre en efficacité et en motivation.
Et puis.
Et puis, il y a toute la partie émotionnelle.
Parce que c’est un sacré passage.
Qui peut générer des questionnements identitaires forts.
Vais-je être accepté ?
Est-ce que je vais me faire des nouveaux amis ?
Et si on me trouve bizarre ?
Et si on se moque de moi ?
C’est aussi pourquoi, en dernière année, la pédagogie Montessori prévoit
… des activités de renforcement de la confiance en soi,
… des jeux de préparation émotionnelle,
… des entretiens structurés pour construire leur passage au collège avec eux.
En plus ?
Le passage en Inde de Maria Montessori lui a laissé beaucoup de traces positives.
Comme celle de se souvenir d’une fondation de toutes les civilisations primitives.
Le rituel de passage.
Seule notre société dite moderne l’a oublié.
Pourtant, nous restons très sensible au symbolique de ces rituels.
La pédagogie Montessori prévoit des cérémonies.
Oh, rien de sectaire.
Vous pouvez faire ce que vous voulez.
Il y a juste trois étapes à respecter.
Liées aux principes de la psychologie humaine.
Alors…
… quel protocole proposer à ces enfants qui vont passer au collège pour que cette transition se fasse dans la douceur, sans stress inutile ?
… comment aider les enfants à imaginer ce passage avec sérénité ?
Pour qu’ils se sentent réellement prêts à passer ce cap essentiel de leur vie…
… parce qu’ils se sentent outillés, confiants et compétents pour vivre cette nouvelle aventure.
Au final, bien plus qu’un écolier lambda qui sort de son CM2 sans être plus préparé que ça.
Et bien, on a un souci.
Maria Montessori n'a pas établi de protocole établi.
Comme une catégorie d'activités, au même titre qu'en mathématiques, par exemple.
Et c'est pour ça que la plupart des écoles n'ont pas de protocole particulier pour leurs élèves de dernière année de primaire.
Je m'en suis rapidement rendue compte.
A mes débuts, j'ai observé ce stress.
Ces parents, qui me faisaient confiance pourtant, commencer à stresser.
Qui avaient du mal à lâcher prise et qui finissaient par enlever leur enfant de l'école.
Ces enfants qui parlaient souvent de leur rentrée au collège.
Et je sentais bien que le transfert de confiance, le fameux "ça ira", ne fonctionnait pas.
Dans l'univers Montessori, c'est le tabou ultime.
Il ne faut pas dire que le passage vers un autre système peut poser problème.
Non, non... "ça ira".
Or il ne s'agit pas de dire que le passage va forcément poser problème.
Mais de comprendre qu'il pourrait se passer mieux... s'il était préparé.
Au fil des ans, j'ai testé des activités.
Je me suis rendue compte que l'idéal était de les étaler sur la dernière année du primaire.
Pour qu'on ait le temps.
Tranquillement.
De reprendre et de faire évoluer les activités.
Pour aider l'enfant à développer des compétences méthodologiques et émotionnelles.
Au fil des ans, j'ai aussi suivi mes élèves après leur passage au collège.
Et j'ai compris que ceux qui avaient développé des compétences de gestion du temps, de prise de note ou de stratégies de mémorisation se sentaient plus à l'aise avec les exigences du collège.
Leurs parents étaient soulagés, reconnaissants et satisfaits, en voyant que je faisais quelque chose de concret pour accompagner leur enfant vers ce changement.
Au fil des ans, j'ai mis en place un protocole.
Pour préparer ces enfants à ce grand changement qui les attend.
Pour que la transition se fasse dans la douceur et la sérénité.
Pour les aider à passer ce cap, gorgés de confiance en eux.
Ce protocole?
Il est composé de 3 étapes:
Etape 1: Le diagnostic.
Sur quelles compétences se concentrer en fonction des difficultés de chacun...
... et comment concrètement amener les activités dont chaque enfant a besoin dans votre fonctionnement et votre organisation habituels.
Etape 2: La préparation méthodologique.
Les activités à faire avec les enfants tout au long de leur dernière année dans le système Montessori.
Etape 3: La préparation émotionnelle.
Les activités à proposer toute l'année pour aider les enfants à se préparer psychologiquement.
Et les rituels de clôture de leurs années de primaire.
Ce protocole?
Vous pouvez le récupérer et apprendre à l'appliquer dans le programme "Préparer l'enfant pour le collège, après Montessori".
Pour permettre à vos enfants ou vos élèves de devenir des collégiens autonomes, épanouis et responsables.
Le programme vous apprend à :
... Mener des entretiens individuels avec les enfants pour renforcer leur confiance en eux et déposer leurs craintes.
... Créer un plan d'apprentissage individuel et personnalisé pour chacun des enfants, en fonction de leurs besoins et des objectifs que vous vous fixez avec eux.
... Proposer des activités interactives, ludiques et performantes sur:
... Proposer des échanges, des activités, des jeux et des rituels afin de préparer l'enfant émotionnellement et psychologiquement pour son passage au collège.
... Devenir un véritable support émotionnel durant cette année de transition, pour aider les enfants à renforcer leur confiance en eux et avoir une vision positive de ce changement à venir.
... Animer, si vous le souhaitez, des sessions d'informations pour aider les parents à soutenir leur enfant durant la transition.
En 3h30, vous allez apprendre quelles activités présenter à l'enfant et comment les implémenter dans votre organisation quotidienne...
Je vous parle du protocole dans un podcast que vous pouvez écouter:
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